samedi 30 janvier 2010

Le système de santé japonais

Il y a une chose que je trouve très étrange à propos des japonais. Ils ont beau être très disciplinés, mais ils sont des vrais dangers publics sur les pentes de ski. Non seulement ils descendent à toute vitesse totalement hors-contrôle, mais ils s'arrêtent n'importe où dans la piste. Il n'est pas rare que 7 snowboarders soient assis en plein milieu de la piste, rendant impossible le passage.

J'ai donc passé un mois à essayer d'éviter les accidents: éviter les autres et éviter que les autres me rendre dedans. Mais c'est malheureusement arrivé la semaine dernière. Un snowboarder s'est servi de moi pour s'arrêter... Parce qu'un manteau rouge de l'école de ski, c'est plus facile à viser ?

Le choc n'a pas été trop brutal et j'ai pu continuer ma journée de ski. Par contre, depuis cet accident, j'ai une douleur constante au genou droit (qui est mon BON genou...). Quand je marche, ca va. Mais les monter et descendre les escalier est très douloureux. Au début, cela ne me faisait pas mal quand je skiais, mais maintenant oui.

Comme la douleur augmente chaque jour, je me suis décidée à en parler à quelqu'un. Ici, pas de « niaisage », On s'en va à l'hôpital immédiatement ! Heureusement, j'ai une traductrice avec moi. Nous sommes allées à un petit hôpital dans le village le plus proche. J'avais un livre, mon iPod et mes notes de japonais pour passer le temps. J'étais prête à attendre plusieurs heures. Mais non, les urgences japonaises ne sont pas comme les urgences québécoises.

Après seulement 15 minutes d'attente, je suis dans le bureau du médecin. Et pas n'importe quel médecin, un orthopédiste. Oui oui, vous avez bien lu, 15 minutes d'attente sans rendez-vous pour voir un orthopédiste! J'ai du attendre 3 mois pour en voir un au Québec...

Surprise, il parle anglais ! Pas très bien, mais c'est quand même mieux que pas du tout. Malheureusement, son diagnostic n'est pas super: déchirure probable du ménisque externe du genou droit... Je dois passer une résonance magnétique pour le confirmer. Mais si c'est bien cela, je dois passer sous le bistouri... Mais je veux attendre d'être chez moi !!

Le médecin m'a dit que je pouvais continuer à skier, que ma jambe et mon genou étaient assez forts pour compenser. Par contre, ma blessure allait être de plus en plus douloureuse. Il m'a prescrit des anti-douleurs, que je n'ose pas prendre quand je n'ai aucune idée de quoi il s'agit ! Je n'a pas le goût de faire une crise d'allergie en plus !


Cette visite à l'hôpital m'a coûté 9750 yens, environ 110$. Pas cher pour voir un orthopédiste! Vive le système de santé japonais.

Je suis cependant à la fois très triste et fâché d'être blessée. Non seulement ce n'est pas de ma faute,et je dois maintenant supporter la douleur quotidiennement. Mais pour me consoler, j'ai eu, le lendemain de ma visite à l'hôpital, ma meilleure journée de ski à vie. Pas de groupe et 40 cm de poudreuse fraîche. J'ai skié toute la journée avec d'autres moniteurs. Je suis maintenant très bonne dans la poudreuse! Cela me console un peu...

mercredi 27 janvier 2010

Le corps a ses limites




En tant que GO, je dois passer environ 15 heures par jour à mon lieu de travail. D'accord, je ne travaille pas 15 heures par jour, mais c'est tout comme. Sur ces 15 heures, je passe environ 6 heures en ski. Ensuite avec les 3 repas par jour, les spectacles, les danses, les « moments de contact avec les clients » et le temps de transport entre l'hôtel et le dortoir, il ne me reste souvent que moins de 7 heures de sommeil par nuit. Avec une seule journée de congé par semaine, c'est très épuisant. Physiquement et mentalement.


Mes deux premières semaines ont été très pénibles. Non seulement j'ai eu beaucoup de difficulté avec le décalage horaire, mais mon corps a du s'habituer à skier sans arrêt. Et à porter des bottes de ski 40 heures par semaine ! J'en ai pleuré les premiers jours en enlevant mes bottes. Et je ne parle pas de mes muscles endoloris.


Après un mois ici, mon corps s'est adapté à ce rythme de vie. Du moins à celui de skier sans arrêt. Je n'ai plus mal partout comme pendant les premières semaines. Je ne sens plus mes pieds dans mes bottes de ski, alors plus de problème de ce côté là. Je suis devenue une vrai skieuse! Cela fait maintenant un mois que je skie sans arrêt. J'ai passé une seule journée sans skier depuis que je suis ici ! Wow ! Et j'en veux encore.


La fatigue par contre, c'est autre chose. Elle est de plus en plus présente, et intense. J'ai beau me dire que je vais finir par prendre le rythme, mais cela ne vient pas. Devrais-je me sentir coupable d'avoir besoin de plus de 6 heures de sommeil par nuit alors que je skie toute la journée ? C'est pourtant comment je me sens, quand je me fais demander à tout bout de champ de rester plus tard au bar avec les clients. Quoi, 23h00 ce n'est pas déjà assez tard que je dois être debout à 7h00 le lendemain ? Sans compter que si je quitte le bar à 23h00, je ne suis pas à ma chambre avec 23h30...


J'ai douté de moi pendant un mois. J'ai cru que c'était de ma faute, car les autres semblaient tenir le coup. Mais aujourd'hui, une de mes collègues a perdu connaissance pendant qu'elle donnait son cours de ski. Personne ne lui ai rentré dedans, elle n'est pas tombée à cause du faux mouvement. Elle s'est totalement effondrée. Les patrouilleurs ont du la descendre sur une civière. La cause ? Épuisement.


C'est malheureux, mais j'espère que ce qui lui ai arrivé va faire réaliser aux patrons que cela n'a pas de sens. Combien de temps pouvons-nous tenir avec ce rythme de vie ? Skier, c'est exigeant physiquement. Ils ne peuvent pas s'attendre à ce que nous puissions travailler autant les autres GO qui travaillent à la boutique ou à la réception... Est-ce que c'est exagéré ?



lundi 25 janvier 2010

Mon apprentissage du japonais

La semaine dernière, j'ai eu mon premier cours de japonais ! Après presque un mois ici, il était temps ! Malgré le fait que je n'ai pas eu de leçon avant samedi dernier, mon apprentissage de cette langue va quand même très bien. Comme je suis en immersion, je n'ai pas vraiment le choix d'apprendre ! Chaque jour, j'ajoute quelques mots à mon vocabulaire. Mais je suis malheureusement toujours incapable de lire le japonais...

Pour les francophones, le japonais est une langue facile à apprendre. Pour commencer, il suffit d'apprendre les règles de base: les « r » se prononcent plus comme des « l », les « u » comme « ou »,les « e » sont toujours des  «é », le « u » à la fin d'un mot est généralement muet, les « h » ne sont pas muets, etc. Depuis que j'ai assimilé ces règles, il est très facile de m'exprimer dans cette langue et surtout de me faire comprendre !

La différence avec les français est que les syllabes sont presque exclusivement composées de deux lettres: une consonne et une voyelle. Seulement quelques exceptions: shi (qui se prononce « chi »), chi (quie se prononce « tchi »), etc. Rien de très compliqué! Alors c'est facile à prononcer, contrairement au français, dont les syllabes sont plus complexes. Par exemple, le mot creux, est pratiquement impossible à prononcer pour les japonais. Un peu comme mon nom...

Je suis très fière de mon japonais, qui s'améliore de jour en jour. Je peux commander seule au restaurant du toriniku (poulet), diriger mes élèves à hidari (gauche) ou à migi (droite), leur dire tomate (arrêter !!!, important en ski ), sugoi (beau travail), leur demander o genki desu ka ? (comment ca va ) ou daijobu desu ka? (est-ce que ça ca?) , me présenter: watashi wa Karine des, watashi wa Kanada gin, watashi wa ski GO et j'en passe. Et c'est sans compter les trucs de base: arrigato gozai masu (merci), ohayo gazai masu (bon matin), konnichiwa (bonjour), konbanwa (bonsoir), oyasuminasai (bonne nuit), sumimasen (excusez-moi) et gomen ne sai (je suis désolée). Et j'en passe!

Je crois que d'ici la fin de mon séjour, je vais pouvoir me débrouiller assez bien en japonais. Et en plus, mon anglais est devenu incroyable. Comme je parle presque exclusivement anglais, j'en suis venue à penser et à rêver en anglais. J'ai même de la difficulté à revenir au français... Par exemple, lorsque je pense à ce que je veux écrire, cela vient en anglais en premier... J'ai maintenant besoin de quelques minutes avant de me mettre en « mode français ».

Le plus cool : les gens de ne rendent plus compte que l'anglais n'est pas ma première langue ! Au début, ils savaient tout de suite que j'étais french-canadian. Maintenant, ils sont surpris quand je leur dit que l'anglais est ma première langue ! Youppi!

mardi 19 janvier 2010

Ode à la solitude – prise 2



J'ai eu une belle surprise en arrivant au travail ce matin: une journée de congé. Bon, c'est un peu décourageant de se présenter au travail à 7h30 et réaliser que l'on aurait pu dormir... Mais j'ai pris ça du bon côté: j'étais debout de bonne heure et il a neigé toute la nuit ! À moi les champs de poudreuse, toute seule avec mon iPod ! J'ai déjeuné rapidement avec l'intention d'être sur les pistes dès l'ouverture de la station. Enfin un moment en tête à tête avec moi-même.


Je suis prête à partir, les skis au pieds quand je suis rejointe par Yukiyo, une monitrice de snowboard. Tu es en congé toi aussi ? Super, on va pouvoir skier ensemble ! Euh... bon, je suis ici pour connaître du nouveau monde non ? Alors j'ai skié tout l'avant-midi avec Yukiyo, qui m'a fait découvrir les meilleurs spots de poudreuse pas trop légaux ! Incroyable ! D'accord, j'ai encore un peu de difficulté à m'adapter au ski dans une telle quantité de neige (presque au point de m'ennuyer des pistes glacées du Québec), mais je m'améliore de jour en jour !


Je réussi à me sauver vers l'heure du dîner avec l'intention de me rendre au Canadian Bath. Oui oui, vous avez bien lu. Et j'imagine que vous vous posez la même question que moi quand j'ai entendu ça pour la première fois. Je devrais connaître ça, je suis canadienne après tout ! Sauf que, je n'ai jamais vu de Canadian Bath au Canada ! Il s'agit en fait d'un genre de spa, à l'extérieur, mais sans les jets. Donc, d'un bain d'eau chaude ! Ce qui fait vraiment du bien après une journée de ski. Et celui de l'hôtel a une vue sur les pentes, le bonheur total.

Super, je vais pouvoir relaxer. Je m'y rend après le dîner , on m'a dit que c'était très tranquille dans l'après-midi, tout le monde étant en ski. Comble du désespoir: 4 jeunes australiens s'amusent dans le bain. Et pour ce qui ne le savent pas: les australiens sont très bruyants!!! J'ai réussi à y passer à peine 10 minutes avant d'en avoir assez ! Vais-je réussir à être tranquille un jour ?!?!!?


Pas de panique, je vais me rendre seule à Shintoku ce soir pour souper en tête-à-tête avec mon livre. J'attends l'autobus, mes écouteurs sur les oreilles dans le but de ne parler avec personne. Je ne veux pas avoir l'air sauvage, mais je n'ai pas eu un moment toute seule depuis trois semaines... Je ne dois vraiment pas être due, car dès que je m'assied dans l'autobus, une autre GO viens s'asseoir à côté de moi et commence à me parler, car elle veut pratiquer son français. Je ne peux pas résister à cela ! En passant, un japonais qui essaie de parler en français, c'est hilarant ! Ils ont vraiment beaucoup de difficulté. J'y reviendrai une autre fois !


Arrivée à Shintoku, je ne peux pas me débarrasser de ma nouvelle amie. Elle a besoin d'aide pour s'acheter des vêtements. On se rend donc dans le seul magasin fashionable de Shintoku (il y en a seulement 2 !). Ouf, une chance que j'ai apporté assez de vêtements car les vêtements semblent tout droit sortis de chez Rossy ou Korvette ! Après une heure, je réussi finalement à partir seule,


Hourra ! J'ai mon souper de solitaire. Cela a fait tellement de bien! Vraiment. J'espère que je n'ai pas l'air trop sauvage...



lundi 18 janvier 2010

Ode à la solitude



J'ai réalisé aujourd'hui ce qui me manque le plus de ma « vrai » vie: la solitude. Pas que je sois quelqu'un de très solitaire, au contraire, je suis très sociale. Mais cela fais tellement du bien de se retrouver seule après une journée de travail bien remplie. J'adore rentrer chez moi, dans le confort et la tranquillité de mon appartement pour décompresser. J'ai besoin de ces quelques minutes de silence pour bien fonctionner. J'ai besoin de « décrocher » quotidiennement.


Mais ici, on oublie ça la tranquillité. Je ne suis jamais seule. Le matin quand je me réveille, ma coloc me parle immédiatement. Quand je vais prendre mes repas, je partage une table avec des clients, avec qui je dois faire la conversation. Dans le local des moniteurs de skis, ce n'est jamais tranquille. Au cours de la soirée au bar, il est difficile d'entretenir une conversation tellement la musique est forte. Et je dois aussi parler avec les clients. Et finalement, quand je vais me coucher, ma coloc est de retour elle aussi...


Après trois semaines de ce train de vie, j'en ai assez ! J'ai donc demandé une soirée de congé afin de relaxer un peu, aller souper seule à l'extérieur et me coucher tôt. Mais, alors que j'attendais l'autobus j'ai rencontré 2 nouveaux moniteurs de ski qui n'étaient jamais allés à Shintoku et qui m'ont demandé de les accompagner. Bon, j'ai très apprécié que l'on me propose la même chose lorsque je suis arrivée ici alors.... j'ai dû oublier mon souper en solitaire.


En arrivant en ville, deuxième déception: le restaurant où je voulais aller est fermé. Je ne connais que deux restaurants à Shintoku et j'ai mangé à l'autre il y a quelques jours. Juste comme je me demandais comment me débrouiller pour trouver une autre resto et surtout commander, nous avons croisé Yasuhiro, un moniteur japonais. Il nous a donc dirigé vers un resto de sushi et s'est joint à nous. Miam ! Nous avons mangé comme des rois pour 1300 yens chacun (environ 15 $), incluant l'alcool. Qui a dit que le Japon était dispendieux ?




Je n'ai peut-être pas eu ma soirée en solitaire mais j'ai quand même passé un très beau moment. Par contre, je m'en vais maintenant m'enfermer toute seulement dans ma chambre, pour profiter de mes trois heures de tranquillité avant le retour de ma coloc !

jeudi 14 janvier 2010

La pire façon de se faire réveiller


J'ai beaucoup de difficulté à dormir depuis que je suis ici. J'avais du mal à dormir à la maison déjà, mais ici c'est pire que tout. Le fait que je ne sois pas dans mon lit (mais dans un petit lit siple très dur),que le bruit qui ne cesse jamais au dortoir et que ma coloc émet des petits sons en dormant (très weird...) m'empêche de dormir. Je n'ai pas passé une seule nuit sans me réveiller 3-4 fois. J'imagine qu'avec l'épuisement, je vais réussir à dormir un jour...

Mais la nuit dernière, je dormais! Et même que je dormais assez profondément pour rêver, ce qui ne m'arrive que très rarement. Mais c'était trop beau. Je me suis fait réveillée de la pire façon qui soit (du moins, pour moi maintenant): un tremblement de terre à 3h49 du matin! Rien de très gros mais pour moi qui n'avait jamais vraiment senti de tremblement de terre de ma vie (une fois quand j'avais 3 ans, je ne m'en rappelle plus), cela a été assez pour me réveiller et me faire paniquer un peu !


Ce matin, j'ai confirmé le tout avec ma coloc. Non, je n'ai pas rêvé ….


MÀJ 16h30 :
Finalement, il n'était pas si petit que ça le tremblement de terre ! Plusieurs personnes affiraient aujourd'hui que c'était un des plus gros depuis longtemps. D'une magnitude de 5.0 et d'une durée de 2 minutes. Et après vérification, je me trouvais très près de l'épicentre.


mardi 12 janvier 2010

Ceux qui ne connaissent pas l'hiver...




Jamais dans ma carrière de monitrice de ski, je n'ai rencontré quelqu'un n'ayant vraiment AUCUNE aptitude pour ce sport. J'ai toujours réussi à faire « quelque chose » de mes élèves, même des moins athlétiques. Enseigner au Québec doit y être pour quelque chose: les gens n'ayant jamais skié de leur vie on souvent déjà patiné ou navigué sur les trottoirs glacés, ce qui rend leur apprentissage plus facile.


Mais aujourd'hui j'ai frappé un mur. Et tout un ! Quatre élèves, totalement incapable de ski. Ok, ils étaient capable de se laisser glisser et de s'arrêter. Bien que l'on n'appelle pas vraiment ça s'arrêter quand tu ne prend aucune vitesse... Tout ce qu'ils réussissaient à faire, c'était un gros chasse-neige. Tellement gros qu'ils devaient se pousser à l'aide de leurs bâtons pour réussir à avancer.... J'ai tout essayé, j''ai été incapable de les faire prendre un peu de vitesse et encore moins de leur montrer à faire des virages. Et ils étaient tellement crispés ! Forcer du visage et des bras, cela ne rend pas ça plus facile !


J'ai essayé de leur expliqué de toutes les façons imaginables. J'ai remonté la pente à pied tellement de fois que j'étais trempée. Plus de tuque, plus de gants et plus de manteau ! C'était tellement frustrant !!!!!


En leur posant des questions, je crois avoir compris un peu la source du problème. C'était la première fois de leur vie qu'ils voyaient de la neige ! Car, à Singapour et à Hong-Kong, il n'y a pas de neige ! Ils étaient donc seulement très heureux de seulement se promener sur la neige. Pourquoi aller plus vite alors que cela devient impossible d'admirer le paysage.


J'ai donc abandonné car j'ai compris que c'est seulement ça qu'ils voulaient. Contrairement à mes autres élèves, ils n'avaient pas l'ambition de descendre la montagne à toute allure avec une technique parfaite. Ils voulaient vivre l'expérience du ski....

dimanche 10 janvier 2010

Enseigner aux Japonais

Après une semaine d'enseignement avec des élèves japonais, j'en sais un peu plus sur ce peuple. Le moins que je puisse dire, c'est qu'ils sont très différents !!! Pour ceux qui ont déjà enseigné au le ski au Québec, vous savez comment cela peut être difficile. Les jeunes sont souvent très énervés et il est presque impossible de les faire arrêter au même endroit dans la piste. Et j'ai vite abandonné l'idée de leur faire faire une ligne devant moi !

Mais ici, c'est très différent. Lors de ma première descente avec mon groupe de japonais, je m'arrête et.. surprise, ils s'arrêtent tous en face de moi, dans une belle ligne droite ! Personne ne dit un mot et ils m'écoutent attentivement. Bon, ils font plus semblant de m'écouter car ils ne comprennent pas un mot de ce que je dis. Mais ils restent poliment devant moi. Personne de parle, personne de regarde ailleurs, personne ne joue de la neige ou en mange. Même les enfants. Wow ! Ils sont supers ces japonais ! Extrêmement disciplinés. Ils se suivent en serpentin sans que je leur demande !

Par contre, j'ai vite réalisé que c'est tout ce qu'ils font: écouter. Ils ne posent aucune question et ne répondent pas aux miennes. Aussi, si je leur demander de descendre chacun leur tour, ils ne le font pas! Personne ne veut partir le premier.... Cela leur prend 5 minutes à se décider. Personne ne participe au cours. Ils écoutent et même s'ils ne comprennent pas, ils ne demandent pas plus d'explications. Je vois bien qu'ils ne comprennent pas ce je que dis car ils ne font pas l'exercice correctement. Mais quand je le demande s'ils ont compris, ils hochent la tête et sourient. Frustrant !

Après m'être renseigné auprès des autres moniteurs, j'ai compris que ce n'était pas moi le problème. Ce n'est pas dans leur culture de poser des questions. C'est humiliant pour eux. Pourquoi personne ne veut partir en premier ? Parce qu'ils sont « suiveux », c'est tout. Alors j'ai arrêté de me casser la tête : je skie et ils me suivent !!!!

C'est autre chose avec les autres élèves au mois. Ici, il y a beaucoup de gens de Singapour, Hong Kong, Australie et Nouvelle-Zélande. Ils sont moins sérieux que les japonais, ce qui met un peu d'ambiance. Et ils posent des questions !!!

Les japonais – En vrac


Les gens viennent à Sahoro pour faire du ski, alors ce n'est pas très « glamour ». Tout le monde se promène en pantalons de neige et combines. Mais les japonaises sont coquettes: elles portent des talons hauts avec leur ensemble de ski !

J'en ai même vu quelques unes se maquiller dans les toilettes, avec leur tuque et leur lunettes de ski sur la tête !

Pour la période des fêtes, cela coutait 750 $ par nuit par personne pour rester au Club Med Sahoro. Sans compter la location des skis, des manteaux, etc. Wow, c'est cher ! J'aurais crû que les clients auraient été plus « chiants ». Et bien c'est le contraire ! C'est mal vu au Japon de montrer que tu as de l'argent. Ils ne sont pas show off.

mardi 5 janvier 2010

Day off et visite à Shintoku


Day off et visite à Shintoku


Enfin, ma première journée de congé! Ça fait du bien de relaxer, lire, dormir et … visiter ! En fin de journée, Emiko, une monitrice japonaise nous a amené (Ian et Scheba, ma room mate) à Shintoku, un petit village à 20 minutes en autobus. C'est super facile de s'y rendre, l'autobus nous prend à la porte. Mais j'étais un peu anxieuse de m'y rendre toute seule, compte tenu que mon japonais n'est pas très fort.


Shintuko est un minuscule petit villages avec seulement quelques magasins et restaurants. De la gare de Shintoku, il est possible de prendre le train pour Obihiro et Sapporo. J'irais probablement à Obihiro la semaine prochaine.



En arrivant au village, nous nous sommes promenés brièvement sur la rue principale. La plupart des magasins étaient fermés, mais je sais au moins où ils se trouvent pour la prochaine fois. Ensuite, visite à l'épicerie, pour acheter quelques trucs à grignoter. Quelle expérience. Pour la première fois de ma vie, j'ai pu comprendre ce que ressent un analphabète. Sauf quelques exceptions, rien n'était écrit en dans un alphabet lisible pour moi, ou en anglais !




J'ai fait quelques achats assez diversifié, afin de goûter un peu à tout, ainsi que des trucs plus réconfortants ! Les prix était bien, pas trop cher. Moins cher que ce à quoi je m'attendait. Le tout m'a coûté 2000 yens, soit un peu moins 25 $ canadien.



Après le « magasinage », nous sommes allés souper dans un « boui-boui » local! Une chance qu'Emiko était là et qu'il y avait des photos sur le menu car encore une fois, je n'y comprenais rien. Suggestion d'Emiko: des ramens, la spécialité d'Hokkaido ! Miam, cela n'a rien à voir avec celles que l'on mange au Québec ! Le poulet était également délicieux. Mon repas m'a coûté 1100 yens, soit un peu plus de 10 $ . Pas cher, surtout que la portion était énorme !





Le dernier autobus étant à 20h00, nous sommes partis tout de suite après le souper. Visite éclair, mais je me sens maintenant prête à y retourner seule la prochaine fois !



lundi 4 janvier 2010

Ski Team Show

Dimanche soir dernier, nous avons présenté le Ski Team Show, avec ma fameuse prestation ! Juste pour vous, j'ai demandé à quelque de filmer ça ! Je me suis quand même bien débrouillée, mais j'avais quand même de la difficulté à suivre les autres filles. Sur la vidéo, je suis au centre mais dans la dernière rangée. Alors on ne me voit pas trop. Mais on voit quand même que je ne suis pas !!!         
Voici le fameux vidéo:
Les japonaises sont excellentes pour les chorégraphies, tout le contraire de moi... Mais j'ai quand même pu rigoler un peu plus tard dans la soirée: elle ne savent pas danser sans chorégraphie! Sérieusement, elles sont incapables de bouger les hanches et elles ont l'air de robots. J'ai essayé de leur montrer à danser et à suivre le rythme de la musique, mais c'était peine perdue. C'est bon pour mon orgueil car elles trouvent que je danse très bien. À chacun son talent !

samedi 2 janvier 2010

i yuki


2 janvier 2010


Je ne pensais jamais dire cela dans ma vie: trop de neige ! Depuis mon arrivée à Sahoro, il tombe au minimum 20 centimètres de neige par jour. La neige ce n'est pas si pire, mais c'est ce qui vient avec: des rafales de vent incroyables. Je n'ai jamais vu autant de vent de de neige de toute ma vie ! J'ai l'impression d'être en plein milieu d'un ouragan, avec de la neige au lieu de la pluie. Des fois, le vent est tellement fort qu'il est impossible de rester sur place ! Alors c'est difficile d'enseigner le ski et de se faire comprendre quand tu as l'impression de rouler à 150 km/h sur l'autoroute les fenêtre ouvertes tellement il vente !

Ce qui arrive quand il vente trop !

Au moins, la neige est toujours incroyable, même si j'en avale un peu trop à mon goût ! Vivement que le tempête se calme afin que je puisse skier au soleil un peu. Par contre, ce n'est vraiment pas froid ici, - 2° Celsius et c'est très sec: aucune humidité. Mais nous avons souvent la tête dans les nuages !



La végétation dans la montagne est très semblable à celle du Québec: sapins, bouleaux, etc. Pas contre, je me demande depuis mon arrivée ce qu'est la plante encore verte qui dépasse de la neige et qui est dans mon chemin dans les champs de poudreuse (oui, méchante débarque: j'ai perdu mes skis, mes lunettes et j'avais de la neige dans mon manteau...). Et bien j'ai eu ma réponse hier, ce sont des bambous ! Moi qui croyait que c'était un plante tropicale ! Je peux donc dire que je skie à travers des bambous. Incroyable !


Hier j'ai eu ma troisième pratique de danse, pour le spectacle qui doit avoir lieu demain... Je suis, disons, moins pire. Je n'irais pas jusqu'à dire bonne mais j'arrive au moins à « avoir l'air » de pouvoir suivre les autres ! C'est difficile car la chanson est en japonais et comme je ne comprend rien, je n'ai aucun repère. Les autres monitrices sont toutefois très gentilles avec moi et m'encourage: « Nice work Ka » (J'ai abandonné d'essayer de leur faire prononcer mon nom, ils sont incapable de prononcer les « r », qui se prononcent comme un « l » en japonais) Je vais demander à quelqu'un de filmer ça afin que vous puissiez rire de moi !


Tout se passe bien avec mes élèves, qui se forcent beaucoup pour me parler en anglais. Ils sont aussi très curieux et me posent beaucoup de questions sur mon pays. Et ils me demandent souvent pourquoi nous voulons nous séparer du reste du Canada (!) et pourquoi on parle deux langues. De plus, ils adorent le français ! C'est sophistiqué pour eux, alors ils me demander de leur parler en français même s'ils ne comprennent rien ! J'ai également le droit à beaucoup de « kawaii » (cute), surtout de la part des jeunes. Il y a d'ailleurs un jeune japonais de 20 ans qui m'a suivi partout pendant deux jours. Dès que je me retournais, il était là ! Ce midi, il m'attendait à la porte de l'hôtel et voulait prendre des photos avec moi car c'était sa dernière journée ! Ça fait du bien à l'égo...


J'ai presque oublié: Akemashte omedeto! (ou Bonne Année !)